16 jours d’activisme pour devenir un·e allié·e de la lutte contres la violence fondée sur le genre

16 jours d’activisme pour devenir un·e allié·e de la lutte contres la violence fondée sur le genre

La Boussole s’associe à Réseau-Femmes Colombie-Britannique et à inform’Elles à l’occasion des 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le genre à l’égard des femmes et des filles. Cette campagne se déroulera du 25 novembre (journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes) au 10 décembre (journée des droits humains).

Pendant ces 16 jours, La Boussole et ses partenaires relairont chaque jour des conseils pour devenir un meilleur allié de cette lutte sur les réseaux sociaux (FacebookInstagram). Nous vous proposons cette publication afin de concentrer l’ensemble de ces conseils.

Bonne lecture !

1) S’informer

Le 25 novembre 2022 marque le premier jour des 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le genre. Chaque jour, nous te donnerons les clés pour être un·e bon·ne allié·e contre ces violences qui subsistent.

Pour aborder des sujets sensibles tels que la violence fondée sur le genre, ou même le féminisme dans sa globalité, il est essentiel de s’informer de la bonne façon. Lire des livres, écouter des balados, échanger avec les personnes de ton entourage qui se forment également à ces sujets, regarder des films et séries et consulter des sources d’informations fiables telles que des sites officiels : sosviolenceconjugale.ca, informelles.ca, aocvf.ca, femaide.ca

2) Se former

Pour renforcer ce que tu as appris, il est important d’entamer la démarche et de te former. Une multitude d’organismes propose de nombreuses formations qui sont bien souvent gratuites et qui permettent de mieux appréhender les enjeux féministes tels que la violence fondée sur le genre. Comment agir et réagir en cas de situation de violence chez un··e proche, quelles sont les actions à mener, quels sont les mots à employer, etc. Il est nécessaire d’être adéquatement formé·e pour faire face à des situations de violence. Tu peux visionner ce webinaire donné par des guides communautaires sur la violence fondée sur le genre : https://www.youtube.com/watch?v=A7vPr1wdSO8

3) Prendre conscience de son privilège

Prendre conscience de son privilège, c’est apprendre à se mettre à la place de l’autre et se demander “Et si c’était moi ?”. Faire face aux réalités vécues par les autres est un travail important et de longue haleine. Le collectif “Ni putes ni soumises” a réalisé une courte vidéo dans laquelle un homme se grime en femme et fait face au harcèlement de rue que peuvent vivre les femmes : https://www.youtube.com/watch?v=TjDaJQEevPU

Enfin, lorsque nous prenons conscience de notre privilège, il faut être prêt·e à y renoncer.

4) Déconstruire son éducation stéréotypée

Pour déconstruire son éducation stéréotypée, il est primordial d’identifier ses préjugés. Cette étape peut être difficile, car elle nécessite un travail d’introspection. Il s’agit, en premier lieu, de lister les pensées négatives que tu peux avoir à l’encontre d’un groupe de personnes. Tu peux te familiariser avec l’outil ACS+ (Analyse Comparative des Sexes) qui va te permettre d’aborder les barrières systémiques.

4) Déconstruire son éducation stéréotypée

Pour déconstruire son éducation stéréotypée, il est primordial d’identifier ses préjugés. Cette étape peut être difficile, car elle nécessite un travail d’introspection. Il s’agit, en premier lieu, de lister les pensées négatives que tu peux avoir à l’encontre d’un groupe de personnes. Tu peux te familiariser avec l’outil ACS+ (Analyse Comparative des Sexes) qui va te permettre d’aborder les barrières systémiques.

6) Éduquer autour de soi

Maintenant que tu es sensibilisé·e à la lutte contre les violences fondées sur le genre, tu es en mesure d’éduquer à ton tour tes proches à ce sujet. Cela passe par de petites actions qui peuvent s’avérer être utiles : informer ses ami·es de l’existence d’une ligne téléphonique d’urgence, intervenir lors de situations sexistes, faire savoir à ses ami·es que l’on est là pour les écouter…

7) Reprendre son entourage

Il peut parfois être difficile de reprendre ses ami·es au risque de passer pour la personne moralisatrice du groupe. Il s’agit pourtant d’une étape cruciale sur le chemin pour devenir un·e meilleur·e allié·e. Reprendre son entourage sur des propos ou comportements problématiques, c’est montrer sa compréhension de l’importance des inégalités de genre et un acte concret et militant pour changer les choses.

8) Améliorer la culture de votre milieu de travail

Pour s’engager dans des pratiques de travail luttant activement contre le sexisme, il est important de comprendre en quoi son comportement peut constituer une partie du problème. Il s’agit de se remettre en question, de faire le bilan sur ses manières de se comporter. Ensuite, mets en place des ateliers de sensibilisation auprès de ts équipes ou questionne ta hiérarchie à propos des politiques de harcèlement sexuel au travail. Fais savoir aux femmes qu’elles sont dans un espace sûr. L’AJEFCB politique agression au travail propose d’excellents outils pour lutter contre le harcèlement sexuel au travail : https://ajefcb.ca/hst/

9) Faire preuve d’écoute

Être allié·e, c’est aussi faire preuve d’humilité et agir en soutien, prendre conscience de sa position de personne privilégiée, et laisser la parole aux personnes principalement concernées.

10) Croire les victimes

“Je te crois.” Ces quelques mots peuvent paraître anodins, mais ils sont importants dans un monde où la parole des femmes est sans cesse remise en question et leurs actions sont constamment jugées. La voix des victimes doit être entendue et cela passe par les croire, sans délai ni condition. #jetecrois

11) Ne pas sous-estimer ce qui semble anodin

Une parole “malencontreuse”, un geste “déplacé”… Ces interactions peuvent paraître anodines, mais elles sont la face visible d’un système d’oppression qui fait de la femme un objet duquel les hommes peuvent disposer à leur guise. Du sentiment de malaise aux souvenirs du traumatisme, sans parler d’une potentielle situation de harcèlement, on ne sait jamais ce qui peut se cacher derrière ces comportements. Restons vigilant·es.

12) Savoir mettre son égo de côté

Lorsqu’une femme parle des problèmes qu’elle rencontre avec les hommes, elle ne parle pas nécessairement de toi. Aussi, lorsque tu es repris sur un comportement problématique, prends-le comme une critique constructive. Le patriarcat est un système global dont il est difficile de se défaire. Accepte la critique et essaye de devenir un meilleur allié au quotidien.

13) Valider l’expérience et la parole des femmes

Pars du principe qu’une femme saura mieux définir que toi une situation de sexisme ou de violences fondées sur le genre. Si une femme identifie des actions sexistes ou de la violence, ne la contredis pas.

14) Accepter les conversations désagréables

Il se peut que tu sois pris à partie lors de conversations qui questionnent ton privilège. Malgré l’effet désagréable que cela peut provoquer, accepte ces moments et ne pense pas que tu ne fais pas partie du problème.

15) Soutenir activement la lutte

Si tu peux te le permettre, fais des dons aux associations féministes, aux blogueuses, aux militantes… Ce sont ces mouvements qui permettent aux femmes de libérer leur parole, de se sentir en sécurité et donc d’entamer des changements systémiques.

16) Agir !

Que ce soit dans la rue, au travail, sur Internet ou à l’école, si tu es témoin de remarques sexistes, de blagues ou gestes déplacés, d’insultes, de harcèlement ou de violences physiques et/ou sexuelles : interviens !

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